Nez à nez

Nous sommes ce que nous sentons, mais nous l’occultons, le cachons, l’annihilons. Notre odeur naturelle, avec ses variations, est bien trop révélatrice, elle n’a pas sa place dans les relations humaines codifiées et maîtrisées.

Et pourtant, tant que l’on a pas senti et été senti, on ne peut pas s’aimer. Pas vraiment. Face à face, nez à nez, la compatibilité chimique se révèle, et les exhalations des peaux se choisissent, peut-être.

Pas de déodorant « fraîcheur longue durée », pas d’effluves onéreuses en flacon. De la moiteur sous les aisselles, la peau nue de tout artifice. La liberté olfactive, et un échange intense de phéromones, même cela ne dure que le temps d’un café partagé ou d’un corps à corps éphémère. Après? C’est une autre histoire.

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