Un parfum

Quelques phéromones artificielles captées de trop près.
Mêlées aux relents du désir inavoué, elles enivrent.
Les pieds glissent, les gestes se perdent, se confondent.

On surnage en surface de cette peau qui électrise, qui fait écho.
On aimerait s’y noyer, mais le besoin d’air est finalement plus fort.
Pourtant, la réalité se brouille, les résolutions s’effacent.

Tour à tour violence et douceur, jouissances et peurs.
Des allers et des retours, des aléas et des retournements.
Des fuites sans suites, des élans toujours éphémères.

Cette absence qui hurle, ce silence qui nous poursuit.
Les regards qui se baisent, même si les mots s’affrontent.
Ces mots qui nous étranglent, qu’on crache, qu’on finit par vomir.

Abandonner ou s’abandonner?
Jusqu’au prochain nuage odorant.
Celui qui nous fera replonger.
Et recommencer.

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